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À Tech & Bio, LCA en quête d’équilibres

De gauche à droite : Bastien Fitoussi, responsable filières biologiques chez LCA, Sébastien Courtois, référent bio LCA Auvergne-Rhône-Alpes, et Alban Le Mao, responsable filières bio de la Cavac, ont présenté le nouveau recueil. © M. COISNE

Mardi 21 septembre, au salon Tech & Bio, La Coopération agricole a présenté un nouveau recueil sur les transferts entre agricultures bio et conventionnelle. L’occasion de faire le point sur le développement de la bio et le défi du changement d’échelle.

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« Nous voulions mettre en évidence des exemples d’intérêts croisés entre agriculture bio et conventionnelle », explique Sébastien Courtois, administrateur chez Sodiaal et référent bio La Coopération agricole Auvergne-Rhône-Alpes. D’où un nouveau recueil d’initiatives coopératives (Théma), présenté mardi 21 septembre à Bourg-lès-Valence (Drôme), au salon Tech & Bio.

Intitulé « Passerelles entre agricultures, des dynamiques avec l’agriculture biologique », il est téléchargeable gratuitement en ligne. Des témoignages y sont présentés, comme celui de Duransia, à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), qui valorise les efforts de tous ses producteurs grâce aux crédits carbone.

Un tiers des coops engagé en bio

Actuellement, d’après La Coopération agricole, 750 coopératives et unions sont certifiées bio (+ 22 % en deux ans et demi), soit un tiers des 2 300 coops françaises. Le secteur doit gérer la hausse des volumes produits, face à un marché moins dynamique, même si toujours en croissance.

« En lait, nous appelons à une gestion des volumes, et à mettre en pause les conversions, indique Sébastien Courtois. Chez Sodiaal, nous n’avons pas pris de nouvelles conversions en 2021. Seuls les jeunes agriculteurs reprenant une ferme dans le cadre d’une installation le peuvent. En 2019 et 2020, on avait déjà réduit la voilure, l’idée étant d’équilibrer l’offre et la demande. » Bastien Fitoussi, responsable filières biologiques chez La Coopération agricole, abonde : « Cet équilibre est atteint sur plusieurs filières, cela pose question. On a eu une réunion de travail avec le ministre de l’Agriculture il y a quelques jours sur le sujet. »

Déclasser pour conserver les prix

Pour l’instant, les filières ont réussi à limiter l’impact sur les prix. Sur le lait, des volumes bio ont été déclassés et vendus en conventionnel. « Il a quand même fallu bouger sur les prix, admet Sébastien Courtois. Mais on a réussi à limiter la baisse à 1 % sur 2021. » L’année a été compliquée, avec davantage de lait bio disponible et un recul des ventes, lié notamment à la concurrence avec des démarches locales et/ou éthiques. En céréales, « les prix sont assez stables, mais on sait qu’il faut être vigilant pour ne pas déstructurer les filières », pointe Alban Le Mao, responsable filières bio à la Cavac, en Vendée.

Alors que faire ? Outre une concertation des différents acteurs, « l’obligation d’une part de bio en restauration collective va aider, répond Bastien Fitoussi. Et il y a d’autres pistes, comme l’export, ou des démarches bio plus. » Comme à la Cavac : « Agri-Éthique est bio et équitable », illustre Alban Le Mao, qui fait aussi part d’une appétence de l’aval pour du bio français.

Marion Coisne

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